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Romane Dicko, déçue par sa médaille de bronze en judo aux JO 2024, donne déjà « rendez-vous à Los Angeles »

Elle semble inconsolable, sanglotant dans les bras de son père, qui ne rate aucun de ses combats. A 24 ans, Romane Dicko conclut son tournoi olympique en individuel par une médaille de bronze, du même métal que celle remportée trois ans plus tôt aux Jeux de Tokyo. Elle laisse le titre à la Brésilienne Beatriz Souza, qui l’avait dominée en demi-finale.
Car la Française, numéro un mondiale de la catégorie des plus de 78 kg, était venue chercher l’or dans cette Arena Champ-de-Mars acquise à sa cause. La native de Clamart (Hauts-de-Seine), qui partageait l’affiche, vendredi 2 août, avec Teddy Riner, n’a certes pas l’exceptionnel palmarès ni l’aura médiatique du désormais triple champion olympique, mais elle a réalisé, en quelques années, une ascension remarquée.
Avant sa contre-performance parisienne, elle avait marqué les esprits, en remportant les trois derniers Grand Slam auxquels elle a participé : Paris en février, puis Bakou (Azerbaïdjan) et Astana (Kazakhstan). Quadruple championne d’Europe et championne du monde en 2022, la licenciée du PSG Judo n’a pas l’intention d’en rester là. « Rendez-vous à Los Angeles [en 2028] pour le titre olympique », a-t-elle réagi après la cérémonie protocolaire, encore empreinte de « beaucoup d’émotion, beaucoup de déception ».
« Elle n’était pas programmée pour être une grande championne, mais par son travail, elle l’est devenue », observe Stéphane Nomis, le président de la Fédération française de judo, venu à sa rencontre vendredi pour la féliciter, suivi du chef de l’Etat, Emmanuel Macron.
« Romane Dicko a des qualités physiques hors norme et une envie énorme », dit d’elle Larbi Benboudaoud, entraîneur entre 2010 et 2016, puis responsable de l’équipe féminine jusqu’en 2021, qui a fait sa connaissance en 2012 par l’entremise de Karim Dali, l’entraîneur de l’adolescente alors licenciée au club de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne).
« La première fois où je l’ai vue franchir la porte du club, j’ai été frappé par son gabarit », se souvient Karim Dali, qui a été, pendant un temps, le sparring-partner de David Douillet. A 12 ans, elle était bien au-dessus de sa catégorie d’âge et a rejoint directement le groupe des adultes. Puis « très vite, j’ai prévenu ses parents qu’elle avait quelque chose et que s’ils étaient d’accord pour que je l’accompagne dans sa progression, elle irait loin, raconte le premier coach de cette surdouée. Elle a participé à des compétitions dès sa première année de judo. »
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